La situation financière et psychologique des accompagnants : des progrès restent à faire. 

 

Pour commencer, qu’en est ‑il de la situation financière des accompagants ?

 

Dans le cadre d’une famille dont l’un est atteint d’un can­cer, il est très fré­quent que ce soit plu­sieurs per­sonnes, et sou­vent une seule per­sonne, qui va deve­nir accom­pa­gnante. 

Pour­tant, ce nou­vel accom­pa­gnant a une acti­vi­té pro­fes­sion­nelle. Dans un couple, si le conjoint tombe malade, l’autre per­sonne peut se retrou­ver du jour au len­de­main devoir apprendre sans la moindre for­ma­tion médi­cale et sou­tien psy­cho­lo­gique, à deve­nir accom­pa­gnant. Et de sur­croît, tout en conti­nuant à exer­cer son acti­vi­té pro­fes­sion­nelle. 

En effet, il est très cou­rant que l’accompagnant conti­nue d’exercer son métier, car les reve­nus du couple repo­se­ront essen­tiel­le­ment sur ses épaules. Et cela, même si la per­sonne malade tou­che­ra encore une par­tie de son salaire. Car c’est sou­vent trop peu, et un second salaire est néces­saire. 

L’info chiffrée à retenir :

 

D’après une étude réa­li­sée par l’Observatoire socié­tal des can­cers en 2016, 5 mil­lions de fran­çais décla­raient aider à sou­te­nir une per­sonne proche atteinte du can­cer. Dont par­mi elles, 10% (soit 500.000 per­sonnes) à être les aidants uniques. 

Dif­fé­rentes études prouvent que le sou­tien amé­liore de façon « signi­fi­ca­tive la sur­vie des per­sonnes atteintes d’un can­cer ». Pour­tant, on se rend compte que l’accompagnant se retrouve bien sou­vent être le lais­sé pour compte, ce qui consti­tue une très grave injus­tice. 

Pour plus d’in­fos, voi­ci un article très intéressant : 

https://www.ligue-cancer.net/vivre/article/37632_les-aidants-ces-combattants-tres-discrets

Tou­te­fois, il existe des aides finan­cières sous forme d’allocations ou de congés octroyés pour sou­te­nir les accom­pa­gnants. Mais en réa­li­té, quid pour eux si la per­sonne malade voit son can­cer se pro­lon­ger ? 

 

À présent, observons la situation psychologique des accompagants :

 

Il est tota­le­ment alié­nant pour une per­sonne qui avait une acti­vi­té pro­fes­sion­nelle, une vie sociale de se voir du jour au len­de­main être la per­sonne sur qui repose beau­coup de pres­sion. 

Un sou­tien psy­cho­lo­gique est néces­saire tout comme des for­ma­tions gra­tuites sur les gestes de pre­miers secours par exemple. Et enfin, sans tra­hir le secret médi­cal, que le méde­cin trai­tant puisse don­ner à l’accompagnant des infor­ma­tions très utiles. 

Il existe d’ailleurs sur le forum de LEVA, un topic dédié aux accom­pa­gnants : https://levalab.com/community/accompagnants/

Il reste beau­coup à faire pour sou­te­nir ces per­sonnes cou­ra­geuses, qui font preuve de beau­coup de rési­lience. 

 

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