Comment aider les aidants ?

Tout d’a­bord, il faut tenir compte que l’aidant est déjà fra­gi­li­sé par ce choc. Il est impor­tant de le ménager.

Ain­si, une phrase ou une atti­tude de mépris d’un méde­cin, peuvent avoir des consé­quences catas­tro­phiques sur des aidants déjà fragilisés.

Bien enten­du, le soi­gnant doit pou­voir assu­rer sa mis­sion serei­ne­ment. Il ne doit pas être per­tur­bé par des accom­pa­gnants agres­sifs et intru­sifs. Il arrive aus­si que cer­tains accom­pa­gants contestent ses choix de trai­te­ment, sou­vent même au point que cela puisse nuire au malade. Ce n’est pas acceptable. 

Pour autant, le soi­gnant, aus­si répu­té soit-il, doit com­prendre que la rela­tion est tri­par­tite. Et donc que c’est en fai­sant un tra­vail d’équipe qu’il y a le plus de chance de gué­rir le malade.

L’aidant est souvent tiraillé entre les différentes approches médicales.

Dans le cas d’un can­cer, le malade et son accom­pa­gnant vont ren­con­trer plu­sieurs méde­cins. Ces méde­cins ne tra­vaillent pas for­cé­ment tous en équipe.

De ce fait, l’accompagnant est souvent obligé de devenir l’intermédiaire avec le corps médical, qui peut proposer des thérapies contradictoires.
Dans ce cas, l’aidant se sent coupable d’avoir suivi les conseils d’un médecin, si un autre lui dit qu’il a fait exactement le contraire de ce qu’il fallait faire. Imaginez sa culpabilité !

D’autre part, des études montrent que les risques de burn-out sont expo­nen­tiels chez l’aidant lequel peut même contrac­ter des mala­dies graves.

Enfin, le soi­gnant n’est pas for­mé à la psy­cho­lo­gie. Aus­si bon soit-il dans son domaine de com­pé­tence, s’il manque d’empathie et de diplo­ma­tie, son atti­tude aura un effet néga­tif sur la guérison.

En 2018, une Charte de bonne conduite dans la rela­tion méde­cin / malade a été mise en place, mais ne fait pas men­tion de l’aidant.

En conclusion, je propose qu’une Charte Médecin / Aidant soit rédigée et mise en application le plus vite possible. Bien entendu, elle doit être dissociée de celle de 2018, car les besoins de l’aidant sont différents de ceux du malade.

 

Dites nous ce que vous en pen­sez sur le forum de LEVA. 

Pin It on Pinterest

Share This